Alcoolisme : les signes d’une dépendance à l’alcool Tout savoir sur l’alcoolisme
Présentation
Quel est notre rapport à l’alcool ? C’est une question que nous nous posons tous à un moment ou un autre. Dans le fond, nous avons besoin de savoir si nous sommes toujours maîtres de notre consommation ou si l’alcool n’a pas pris le contrôle sur notre vie. Quels sont les signes d’une dépendance à l’alcool ? Compte tenu de la sensibilité du sujet, nous aimerions bien tout savoir sur l’alcoolisme. La question est légitime, mais elle est si vaste que nous tenterons tout d’abord de poser une définition sur ce qu’est l’alcoolisme. Quelles sont les causes qui conduisent à une dépendance à l’alcool ? Comment arrêter de boire ?
Nous prendrons le temps de voir quelles sont les aides disponibles pour lutter contre l’alcoolisme. Qu’en est-il des centres et autres cures de désintoxication ? Pourquoi faire un sevrage d’alcool inquiète-t-il autant ? Existe-t-il des traitements pour soigner l’alcoolisme ? Peut-on compter sur des médicaments ? Existe-t-il des remèdes naturels ?
Evidemment, personne n’a envie de revoir sa consommation d’alcool sans en escompter des bénéfices. En effet, quels sont les effets de l’alcool sur la santé ? Mais aussi, quels sont les risques et les dangers inhérents à l’alcool ? Qui est à même de poser un bon diagnostique et de proposer un test pour savoir où l’on en est par rapport à l’alcool.
Quand on évoque l’alcool, il y a des mots qui sonnent bien : œnologie, dégustation, cépage… Prononcer ces mots semble donner l’accès à un univers tout en finesse, apanage des connaisseurs. Les images qui nous viennent à l’esprit sont celles de caves, de fûts, de châteaux, de terroirs. On y retrouve des facettes de tout ce qui se cache sous ce que l’on a coutume d’appeler « l’exception française ».
Maintenant, toujours dans le domaine de l’alcool, il y a d’autres mots qui résonnent beaucoup moins favorablement. Laissez-moi vous en citer quelques-uns. Vous verrez, là non plus vous n’aurez pas à stimuler votre imagination pour que des visions bien moins positives vous viennent à l’esprit. Ce sera certainement le cas si je vous dis : ravages, ivresse, cirrhose, vomissures.
La bascule est immédiate. D’un monde alléchant, associé à une certaine culture et à un art de vivre, on passe à un univers beaucoup plus sombre, pour ne pas dire carrément glauque.
Pour la plupart d’entre nous, l’ombre de l’alcoolisme avec ses clichés s’impose à notre esprit. Et avec eux, s’en vient tout une cohorte de peurs, d’idées reçues ou préconçues, en particulier sur l’atavisme lié à l’alcool, une approche que l’on ne peut certes pas totalement dissocier de tristes réalités.
Tout cela nous force à admettre que l’alcoolisme est un sujet complexe qui comprend de multiples facettes. Beaucoup se demande où se trouve la frontière entre ces deux pôles reliés par mille et une substances alcooliques, du vin à la bière, du whisky à la vodka, de la tequila au limoncello, du rhum au porto… Une liste infinie de produits classés sous une seule rubrique : l’alcool.
En apportant certains éclairages, nous en profiterons pour tordre le cou à quelques rumeurs, notamment celles qui associent systématiquement l’alcoolisme à l’ivresse, ou celles qui confondent une consommation excessive à de l’addiction. Ce n’est de toutes les façons pas sur cette ligne de démarcation que se situe la définition de l’alcoolisme.
Nous allons nous efforcer à travers ces quelques lignes d’aborder autant de sujets possibles en lien avec l’alcool en évitant les classifications caricaturales. Cependant, nous n’avons pas la prétention de croire que vous allez « tout savoir sur l’alcoolisme » en deux pages. Le sujet est bien trop vaste pour être aussi vite bouclé. Néanmoins, tout en reconnaissant l’ampleur de la question, nous préciserons les signes qui révèlent une dépendance à l’alcool avec en filigrane l’espoir de s’en libérer.
Nous évoquerons les aides disponibles pour lutter contre l’alcoolisme, des traitements aux centres de désintoxication, en passant par les remèdes naturels. Mais nous nous efforcerons de comprendre quelles peuvent être les causes d’une dépendance à l’alcool et comment arrêter de boire.
Il est temps d’aborder notre première question :
Qu’est-ce que l’alcoolisme ? Quelle en est la définition ?
Aujourd’hui, le monde scientifique en sait beaucoup plus sur l’alcoolisme. Toute l’ambiguïté évoquée plus haut tient au fait que très longtemps la médecine a parlé d’ivrognerie quand le mot alcoolisme n’avait pas encore sa place.
Et c’est ainsi qu’à partie du mot ivrognerie, il est facile de pointer l’ivrogne plus que l’alcool dont parle véritablement l’alcoolisme puisque c’est bien là qu’est le sujet.
Soyez-en convaincu, ce n’est pas qu’une question de sémantique histoire de couper les cheveux en quatre ! Cette nuance est loin d’être une coquetterie, comme si l’on voulait avoir recours à un euphémisme pour cacher ce que l’on ne veut pas dire en face. Loin s’en faut !
Si on vise « l’ivrogne », on porte atteinte à l’homme. La question s’oriente alors très vite sur la morale comme cela a été longtemps le cas… et comme ça le reste encore dans de nombreux milieux, bien malheureusement. On parle encore de « péché » là où la science parle désormais de maladie.
On cite Paul Perrin comme le dernier combattant français de la conception moralisatrice de l’alcoolisme. En 1950 (ça ne fait que 70 ans !), il décrivait encore dans un de ses ouvrages ce qu’il considérait comme « la dégénérescence de la race Française ». Il était convaincu de « la débilité mentale des enfants des buveurs excessifs ». Alors, pour lutter contre ce phénomène, il proposait une solution pour le moins radicale. Elle consistait à interner les anciens buveurs jugés incurables dans des espèces de centres spécialisés. Bien que ses thèses aient été récusées, on ne peut que regretter qu’elles aient toujours cours dans une certaine mesure. Beaucoup considèrent encore que certains environnements et que certaines familles sont condamnées à « l’ivrognerie », comme s’agissant d’une tare qui leur restera à jamais collée à la peau. Un atavisme, une sorte de fatalité, si vous préférez. Difficile de s’en sortir avec de tels a priori !
Même si des travaux ont été menés par de grands esprits comme le Docteur Laennec qui s’est penché dès 1814 sur la cirrhose du foie, ce n’est pas avant la moitié du 20ème siècle que les mentalités ont commencé à s’ouvrir au changement de perception.
Ce n’est que vers 1950 que des scientifiques en sont venus à adopter pour définition de l’alcoolisme que c’est une maladie caractérisée par la perte du contrôle de la consommation d’alcool.
Forts de ce postulat, abordons la question sous un angle pratique. Nous n’oublions pas bien évidemment que notre thème est de comprendre l’alcoolisme et les signes d’une dépendance à l’alcool, avec l’envie de tout savoir sur l’alcoolisme.
Diagnostic et test contre l’alcool
Comment pose-t-on un diagnostic d’alcoolisme ? À quel test se soumettre pour évaluer notre relation à l’alcool et surtout savoir s’il n’est pas temps de s’en écarter ?
Globalement, le monde scientifique s’accorde sur les caractéristiques suivantes :
- La consommation d’alcool devient de plus en plus fréquente.
- Les quantités d’alcool augmentent progressivement.
- La gestion du quotidien devient problématique.
- Tout espoir d’arrêt volontaire s’éloigne.
- L’envie de boire devient plus forte et s’accentue.
- Sans alcool, des tremblements et des sueurs, comme autant de signes de manque.
- Le comportement n’est plus le même et les relations avec les proches se tendent.
Le ministère des solidarités et de la santé précise que « Les jeunes sont particulièrement exposés aux effets nocifs de l’alcool. » Les spécialistes insistent d’ailleurs pour faire savoir que plus on commence jeune à boire, plus le risque à l’alcoolo-dépendance s’accentue.
Puisque l’on parle de santé, que sait-on des méfaits d’une dépendance à l’alcool ? Dans notre quête des signes d’une dépendance à l’alcool et notre envie de tout savoir sur l’alcoolisme , nous aborderons tout d’abord les risques et les dangers de l’alcool avant d’en venir à parler des effets de l’alcool sur la santé.
Les risques et les dangers de l’alcool
Il est clairement établi que les capacités de réaction et de concentration de celui qui est alcoolisé sont altérées. Son comportement change. Rien n’échappe ! l’équilibre, les réflexes ainsi que l’humeur. L’alcool désinhibe et peut rendre quelqu’un euphorique. Mais d’autres ont le vin triste, comme on le dit. Le problème est accentué lorsque l’état dépressif débouche sur un comportement violent.
Nous entendons souvent en cabinet des gens qui ont une consommation à risques prétendre qu’il n’y a pas de problème pour eux, et que même conduire ne leur pose aucune difficulté. C’est bien là que réside le danger. Certes, quelqu’un peut ne pas sembler ivre alors que ses capacités et ses réflexes sont déjà altérés. C’est la force de l’habitude de cet état qui pervertit son appréciation de la réalité.
On relève un taux d’alcoolémie important chez quelque 30 % des conducteurs impliqués dans des cas d’accidents mortels. L’alcool est aussi responsable de 10 % des accidents corporels. Ce pourcentage est doublé lorsqu’il est question d’un accident où un seul véhicule est concerné. Ce qui est terrifiant, c’est qu’on a pratiquement 20 fois plus de risques de causer un accident mortel lorsqu’on est alcoolisé. Qu’on le veuille ou non, le champ visuel se réduit au-dessus d’une alcoolémie de plus de 0,5 g/l. D’autres manifestations sont relevées comme la perte de perception du relief et de la profondeur de champs, sans parler de la baisse de coordination de ses mouvements. De surcroît, l’alcool désinhibe, et bon nombre de conducteurs alcoolisés se mettent à rouler plus rapidement ou prennent des risques inconsidérés au moment de dépassement dangereux.
Une estimation rapide consiste à dire qu’un conducteur reste sous la limite autorisée lorsqu’il ne boit pas plus qu’un verre par tranche de 30 kg. Les chiffres peuvent légèrement varier selon qu’on est un homme ou une femme et que la consommation est associée à un repas. Cependant, à un verre près, la norme reste la même. Mais nous reviendrons plus en détail sur les limites à se fixer en termes de consommation d’alcool.
Nous ne pouvons quitter cette rubrique sans évoquer bien évidemment les dangers de la consommation d’alcool chez les femmes enceintes. Il faut avoir conscience que l’alcool passe du sang maternel vers le sang du fœtus, au travers du placenta. L’alcoolémie est rapidement la même chez le fœtus que chez la mère, sauf que le foie de l’enfant n’étant pas encore complètement développé, il lui faudra beaucoup plus de temps pour éliminer l’alcool consommé.
Il en résulte de sérieux dommage à la santé de l’enfant. Soumis à une consommation passive, son cerveau ne pourra pas se développer normalement, au point de causer de possibles retards intellectuels, tels que des troubles de l’apprentissage, de la mémorisation, de l’attention, etc. Au fur et à mesure de sa croissance des troubles du comportement pourront se manifester.
Même s’il arrive que ces effets ne se fassent pas ressentir chez certains enfants, ces perspectives n’en sont pas moins affligeantes, sans parler des risques de malformations, et notamment des anomalies faciales.
Toutes ces remarques restent vraies quelques soient la boisson alcoolique absorbée par la mère. La raison tient au fait que toutes contiennent de l’éthanol, une molécule incompatible avec le bon développement d’un enfant.
Alors, pour les femmes enceintes, rien ne vaut par respect du principe de protection de ne pas consommer d’alcool le temps de la grossesse.
Les effets de l’alcool sur la santé
Il ne faut jamais perdre de vue que l’alcool peut entrainer la mort. La consommation d’alcool est à l’origine de 49 000 décès par an. Au niveau mondial, l’alcool est considéré comme le troisième facteur de risque de morbidité, après l’hypertension artérielle et le tabac.
Une consommation d’alcool poussée à l’excès peut conduire à un coma éthylique. C’est un état grave au cours duquel le pronostic vital peut être engagé. On risque le coma éthylique lorsqu’une personne a plus de 3 grammes d’alcool par litre de sang.
Chacun a pu voir la campagne actuelle de prévention contre la dépendance à l’alcool menée par le gouvernement. Au fil des scènes qui sont présentées, le narrateur prévient qu’il n’y aura pas de bagarre, pas d’accident, personne ne se réveillera à côté d’un illustre inconnu, rien de tout cela. Pourtant, on voit un homme s’effondrer sur le trottoir victime d’un accident vasculaire cérébral directement imputable à l’alcool. C’est une réalité à ne pas occulter.
Les organes qui souffriront en priorité des suites d’un abus d’alcool sont le cœur comme on vient de le dire, mais aussi le foie, le pancréas et l’estomac. En marge de l’hypertension, l’excès d’alcool ouvre la porte à différents types de cancers.
Les traitements disponibles pour soigner l’alcoolisme
En dépit de toutes les bonnes résolutions qu’un individu peut décider de prendre, à un certain stade, lorsque la consommation d’alcool est devenue systématique et que l’on ne peut plus s’en passer, il est grand temps de s’interroger sur les traitements disponibles pour soigner l’alcoolisme.
Très vite, si vous abordez la question sous cet angle, vous serez confrontés à plusieurs écoles. Il y a celle pour qui l’alcoolisme est une maladie au sens stricte et qui en font une maladie incurable. Considérée sous cet angle, la maladie implique obligatoirement une abstinence à vie de toute consommation alcoolique.
À l’autre bout des perceptions, de nouvelles écoles voient le jour. Pour elles, l’alcoolisme n’est qu’un comportement. Elles estiment qu’une fois le problème corrigé, même celui qui était dépendant pourra boire à nouveau, en ayant la capacité de s’en tenir à des quantités raisonnables.
Le débat est loin d’être tranché. N’oublions pas non plus que chaque cas est particulier.
Avant de développer l’approche de l’Institut ADIOS sur le sujet, nous allons faire un tour d’horizon de ce qu’il est possible de faire pour se libérer de l’alcool.
Les aides disponibles pour lutter contre l’alcoolisme
Parlons tout d’abord des solutions thérapeutiques. Elles consistent à consulter son médecin généraliste qui dans un premier temps s’efforcera de confirmer votre diagnostique présumé. S’il s’agit de votre médecin traitant, sans doute connaît-il bien vos antécédents médicaux et il lui sera facile de vous orienter vers un spécialiste. Dans le cas contraire, le généraliste souhaitera probablement s’appuyer sur des analyses complémentaires. Tout porte à croire qu’il demandera une recherche des gamma GT, marqueurs implacables de l’état du foie.
Selon vos habitudes de consommation, il est possible que votre médecin traitant estime que votre prise en charge ne relève plus de ses seules compétences. Il vous orientera alors vers un médecin addictologue ou un alcoologue. Ce dernier ne se souciera pas seulement de vous faire stopper l’alcool, mais il anticipera les signes que l’on regroupe sous l’appellation de syndrome du sevrage. On y classe des symptômes tels que les tremblements, des sueurs, l’anxiété, des nausées et certaines formes de dépressions.
Que dire des centres de désintoxication ?
Il s’agit d’établissement où divers types de cures sont proposées. Souvent, elles débutent par une période de sevrage au cours desquelles il est généralement nécessaire d’être accompagné médicalement. Au bout d’une semaine d’abstinence totale (dite « zéro alcool »), la personne qui engage ce traitement n’est plus physiquement dépendante. Cependant, l’affaire est loin d’être gagnée. Ce n’est que le début d’un long combat contre l’alcool.
Il est parfois possible de procéder au sevrage à domicile, sous contrôle médical néanmoins. Mais, si celui qui décide d’arrêté à déjà échoué ou s’il est dépendant à d’autres substances, le corps médical préférera vous hospitaliser dans un service spécialisé en alcoologie ou dans un centre de cure. La durée du séjour peut aller d’une à trois semaines.
Qu’entend-on par faire un sevrage à l’alcool ? Et quels peuvent être les effets liés à l’arrêt de l’alcool ?
À l’issue du parcours que nous venons de décrire, un traitement chimique sera probablement nécessaire pour bloquer l’apparition des symptômes du manque. Il s’agit généralement de tremblements, de suées et d’une tendance dépressionnaire.
Voilà pourquoi une prise en charge dans un établissement dit de postcure est souvent recommandée. Le patient est invité à y rester plusieurs semaines. C’est un temps utile pour se préparer l’après alcool avec l’aide de spécialistes de la santé mentale et psychologique.
À la sortie, il incombe au patient d’assumer et de gérer son abstinence totale à l’alcool. Et c’est là que le bât blesse car les milieux familial, professionnel et social peuvent avoir une profonde influence sur celui qui tente de se défaire de l’alcool. Nous n’en faisons pas une fatalité, sans vouloir minimiser les risques des influences néfastes.
Les médicaments pour arrêter l’alcool
Des médicaments sont prescrits la plupart du temps pour combattre l’addiction sur du long terme. Le plus connu de ces médicaments est certainement le baclofène. Longtemps perçu comme la panacée, il est toujours prescrit, mais décrié par de nombreux spécialistes qui l’estiment dangereux au niveau des effets secondaires. Des recherches sont toujours en cours pour trouver la molécule idéale.
En attendant, des associations peuvent apporter leur soutien. On mentionnera ici deux des plus connues : Les Alcooliques Anonymes et La croix bleue. Elles font un travail remarquable auprès des personnes concernées. Elles aident les « anciens » buveurs à vivre un jour à la fois, selon le crédo fondamental des Alcooliques anonymes. Dans tous les cas, la bienveillance d’un groupe composé de personnes ayant connu la même addiction et menant le même combat est précieuse.
À ce stade, il convient de mentionner que les familles qui comptent en leur sein des personnes dépendantes à l’alcool peuvent trouver de l’assistance auprès de l’association Al-Anon. Cette aide peut être bénéfique pour savoir comment faire face à l’alcoolisme d’un proche et peut donner l’envie à celui ou celle directement concerné(e) de réagir.
Comment arrêter de boire
Le premier pas déterminant consiste à prendre conscience des risques auxquels on s’expose en buvant « trop » et « trop » souvent. Ce n’est pas de l’alcoolisme, mais ce peut être un pas pour y arriver. Il est donc important de percevoir ce qu’est la vie de celui qui est devenu dépendant à l’alcool.
On est très loin des images d’alcool festif et des ambiances de fêtes qui agrémentent l’existence. La dépendance n’a rien d’enviable… Absolument rien ! Même libéré de son addiction, le spectre de cette maladie planera encore très longtemps sur l’existence de ses proies, si ce n’est jusqu’à leur dernier souffle. Pour ce faire, rien de tel que de visiter les sites spécialisés avant de se laisser aller à une surconsommation d’alcool. Il suffit de taper alcool pour avoir accès à des données pertinentes. Leur objectif, pas plus que le nôtre du reste, n’est pas de culpabiliser quiconque. Nous pensons néanmoins qu’il est judicieux de comprendre les risques auxquels on s’expose si l’on n’est pas encore dépendant afin d’éviter de le devenir. Ceci étant, nous aborderons plus tard les causes profondes qui font que certains, sans l’avoir voulu, sont tombés dans le piège de l’alcoolisme.
Une bonne idée consiste à cultiver une approche objective de sa situation vis-à-vis de l’alcool. Voici la recommandation de Santé publique France : « Pour votre santé : maximum 2 verres par jour, et pas tous les jours ». En gros, l’idée est de ne pas boire plus de 10 verres par semaine et jamais plus de 5 verres en une fois.
Que faire si l’on craint que le processus de dépendance à l’alcool soit déjà trop engagé chez nous ? On connaît bien le mois sans tabac (novembre de chaque année), mais on connaît moins le mois sans alcool. Pourtant, chaque année depuis 2013, au mois de janvier, une campagne a cours sur ce thème. Elle offre l’avantage de ne pas se sentir seul face à l’enjeu.
Les propos du Pr Marcellin, hépatologue à l’hôpital Beaujon et président de l’APHC (Association pour l’amélioration de la prise en charge des patients atteints de maladies chroniques du foie) sont rassurants. Il explique, par exemple qu’en quelques jours, le foie s’assaini ce qui offre l’avantage de retrouver une meilleure forme. Sans excès d’alcool, on retrouve le sommeil avec tous les bienfaits que cela sous-entend en termes d’énergie. Il explique aussi l’impact que cela a sur notre système immunitaire. En période de pandémie, cet aspect n’est pas à négliger. On résiste notamment mieux à la grippe en buvant moins. Enfin, cela a également des effets psychologiques : en effet, cette période d’abstinence permet de prendre conscience de sa véritable consommation d’alcool. L’expérience montre que lorsqu’on est concerné par un problème d’alcool, on a toujours tendance à minimiser sa consommation réelle. Beaucoup constatent qu’à l’issue du mois sans alcool, que moins ils en boivent, moins ils ont envie d’en boire. Cela tient au fait que le cerveau est capable de se déshabituer relativement rapidement de l’alcool !
Vous pouvez aussi avoir recours au Kouzou, un remède naturel, qui aide au sevrage de l’alcool. Il contribue à un nettoyage du foie en éliminant les produits toxiques induits par l’alcool. On en trouve aisément dans les magasins de produits naturels ou en livraison via Internet.
Cependant, si vous avez déjà testé toutes ces diverses options, et que votre consommation continue à vous inquiéter, sans doute est-il temps de vous donner les moyens de réagir avant que vous n’ayez à mettre en œuvre des solutions plus lourdes comme celles évoquées plus haut (médecine, internement, désintoxication, etc.)
Les causes des dépendances à l’alcool
Le mot est lâché : les causes. En effet, après avoir fait le tour des lieux communs qui gravitent autour de l’alcool (le milieu, la fête, les habitudes, etc.), nous en arrivons à l’aspect fondamental de la dépendance à l’alcool, un univers bien particulier.
Pour faire court, aussi étrange que cela puisse vous paraître, une addiction est généralement le fruit d’une intention bienveillante. En quel sens ?
Notre cerveau a besoin de se protéger des signaux négatifs que lui envoient les parties blessées de notre personne. À titre d’exemple, figurez-vous le sentiment d’abandon ressenti par un enfant confié pendant des mois à sa grand-mère. L’arrangement familial avait beau avoir toutes les bonnes raisons inimaginables pour se justifier, à son niveau, l’enfant l’aura vécu comme un abandon. Nous ne voulons pas dire que tous les enfants confiés pour un temps à la charge d’un tiers deviendront alcooliques. Néanmoins, le sentiment d’abandon restera gravé dans l’inconscient de cet enfant. C’est ce qu’on appelle un trouble de l’attachement.
Pensez maintenant à un enfant violenté pendant sa jeunesse. Ajoutez-y une agression sexuelle, et vous obtenez un, voire plusieurs traumatismes, qui se combinent, et vont se renforcer en s’associant.
Si de surcroit, ce même enfant a connu une période qui raisonne en lui comme un abandon, ses traumatismes associés à un trouble de l’attachement vont le rendent encore plus vulnérable face à la tentation de l’alcool.
En effet, son histoire fait en sorte que des signaux négatifs émis par les parties blessées remontent à son cerveau. Un mécanisme de défense se met alors en place. L’organisme se rend compte qu’en buvant deux ou trois verres, la douleur enfouie depuis l’enfance raisonne un peu moins vivement, au point de pouvoir s’en accommoder. Il découvre ensuite qu’avec quatre à cinq verres, elle disparait. Pourquoi s’en priver ? Pourquoi ne pas recommencer dès le lendemain soir et le jour d’après, et pourquoi pas dès le matin ? Que survienne par-dessus le marché un licenciement, une séparation ou un accident de la vie… Et là, l’envie de boire devient systématique et indispensable pour trouver la force de supporter une journée de plus.
L’intention bienveillante se transforme progressivement en un cauchemar machiavélique dans le sens où la volonté du buveur n’y peut désormais plus rien. La dépendance prend le contrôle de son cerveau.
Voilà pourquoi, chez ADIOS, nous aimons rassurer nos clients en leur expliquant qu’ils ne sont pas alcooliques, mais qu’ils hébergent en eux un comportement alcoolique.
L’hypnose
Autant la médecine va faire en sorte de bloquer les signaux négatifs à l’aide de médicaments, autant les praticiens formés à la méthode ADIOS vont s’efforcer de s’intéresser aux blessures. C’est un travail en profondeur qui offre l’avantage de ne pas cantonner celui ou celle qui héberge un comportement alcoolique à un rôle de malade à vie.
Pour ce faire, les praticiens en reprogrammation mentale rapide vont s’adresser à l’inconscient de la personne pour lui permettre d’aller puiser en elle les ressources dont elle dispose pour réussir son combat. C’est ni plus ni moins ce qu’englobe la désignation ADIOS qui est l’acronyme pour Activation De l’Inconscient Orienté Solution. Sans faire appel à l’inconscient, il est difficile d’aboutir à des résultats concluants.
Ce qui est particulièrement encourageant, c’est de constater chaque jour en cabinet qu’en agissant sur les troubles de l’attachement et les traumatismes d’une personne, nous parvenons à la libérer de l’emprise que l’alcool a pu exercer sur elle parfois depuis des décennies. Nous ne nous en tenons pas qu’à l’hypnose qui n’est qu’un outil au milieu de toute une panoplie de techniques à notre disposition pour agir de façon bienveillante sur les parties blessées de ceux et celles qui nous consultent.
Alors si après la lecture de cet article « Alcoolisme : les signes d’une dépendance à l’alcool – Tout savoir sur l’alcoolisme » vous voulez en savoir plus et recevoir des informations sur la Méthode ADIOS,
N’oubliez pas avant de refermer cette page de la « liker », voire même de nous laisser un commentaire au sujet de ce que cet article vous aura apporté de constructif. Nous vous répondrons avec plaisir.
Pourquoi dit-on que l’inconscient est orienté solution ?
Le cerveau est programmé pour la survie. Si notre système intérieur est accablé de déplaisir, l’inconscient cherche immédiatement une solution. Par exemple, une personne éprouve du chagrin et boit un verre puis deux. En effet cette consommation apportera répit, soulagement, un peu de paix voire de l’oubli si la personne augmente le nombre de verres.
L’inconscient voit à court terme. Dans un premier temps il peut juger que de prendre un verre est utile et positif pour la personne… Néfaste à long terme, on est d’accord.
La méthode ADIOS oriente l’inconscient vers des solutions bénéfiques pour la personne en corrélation avec ses ressources et ses valeurs / qu’est-ce qui vous tient à cœur et que l’alcool vous empêche de réaliser ?
Qu’est-ce qu’un traumatisme ?
À l’Institut ADIOS, l’expérience et la pratique auprès des clients observe que la dépendance à l’alcool relève d’un traumatisme.
Un traumatisme est un événement stressant, un choc douloureux qui relève de la rupture, du deuil, de la perte, de la séparation… entraînant étonnement, stupéfaction, sidération et beaucoup de stress et de souffrances.
La méthode ADIOS – qui a pour objectif de remonter à l’origine de la dépendance – comporte des techniques de traitement de traumas. Traverser ses blessures pour réparer, apaiser, transformer et supprimer les raisons profondes de l’addiction.
Qu’est-ce qu’un trouble de l’attachement ?
À l’institut ADIOS, la pratique auprès des clients a bien souvent vérifié qu’un traumatisme (deuil, perte de travail, divorce, maltraitance, violence…) réactive une chaîne de blessures jusqu’à des troubles vécus dans l’enfance.
Un trouble de l’attachement est un lien dysfonctionnel avec ses figures d’attachement (personnes responsables de notre éducation). En clair, un manque de parentage qui perturbe le sentiment de sécurité et de confiance de l’enfant.
Troubles de l’attachement et traumatismes sont à l’origine des addictions.